
Louise Roccaro, est étudiante en dernière année de bachelier en agronomie, orientation environnement, à la Haute École Condorcet (Ath) et termine un stage de 3 mois, au sein du Contrat de rivière Escaut-Lys. Chargée de proposer une première version du plan de gestion du vieux canal Ypres – Comines, classé Natura 2000, l’objectif de son travail est double :
- Réaliser un diagnostic du canal, sur différents aspects (notamment, au niveau écologique), et faire ressortir les enjeux présents ;
- Définir des objectifs et proposer un programme d’actions à mettre en oeuvre pour préserver les enjeux écologiques.
C’est le comité de gestion (regroupant les voies hydrauliques, la commune, le DNF, le DEMNA, le Contrat de rivière, les naturalistes locaux …) qui validera les propositions de Louise pour réaliser le plan de gestion. Ce dernier sera mis en œuvre par le gestionnaire et, notamment, par les voies hydrauliques.
Un travail minutieux pour des solutions naturelles
“J’ai d’abord effectué des recherches au niveau de l’hydrologie, la géologie, la climatologie … autrement dit, sur tout ce qui peut influencer le terrain”, explique Louise. Elle a comparé les inventaires existants, rencontré certains partenaires du comité de gestion et s’est également penchée sur le plan de gestion flamand pour en ressortir les enjeux, les espèces d’intérêt et celles envahissantes, et en analyser l’évolution. Ses recherches se sont, ensuite, axées sur les espèces à enjeux pour en examiner les différents besoins et ainsi proposer des aménagements adéquats.
“Des saules longent le vieux canal Ypres-Comines, qui est une zone presque sèche“, précise Louise. “C’est une espèce d’arbre qui boit beaucoup d’eau, ça doit participer à cette sécheresse. Si on y regarde de plus près, le Murin des marais est un animal qui a besoin d’étendues d’eau et qui est friand d’insectes en surface. Les Tritons crêtés, eux, se plaisent également dans ce type d’environnement. D’autres animaux, tels que le Lérot, aiment être auprès de prunelliers. Et il y a encore le Thécla du bouleau qui, lui, pond sur les branches de ce type d’arbuste … Il s’agit de différentes espèces se retrouvant autour d’un même besoin. L’idée, ici, est de trouver des solutions qui soient les plus naturelles possible, et réalisables par les gestionnaires ”.
Même pour ce qui est de la gestion des espèces invasives, tout est pensé : environnement, étendue, accès, méthode à employer.
La suite ?
Les Voies Hydrauliques de Wallonie sont les gestionnaires du vieux canal et, de ce fait, ce sont eux qui mettront en pratique, sur plusieurs années, le plus gros du programme d’aménagement, en collaboration avec les membres du comité de gestion.
Au terme de son stage, Louise présentera donc les résultats de son travail aux différents acteurs impliqués dans la gestion du vieux canal Comines-Ypres. Et suivant leur avis, elle rédigera un guide reprenant le détail des actions à entreprendre pour une gestion la plus respectueuse et naturelle possible.